Grémone


Étrange cette impression que l'on a d'être observé de ces hauteurs fracassées

Ce ne peut être que le vent qui serpente dans les herbes, et qui roule à perte de vue ses ossements vers les sommets de Lure rapprochées des nuages

Une musique aussi, impossible à situer, presque une absence, un air imprécis ô combien vague et qui vient tourner les pierres du jas des Terres du Roux

Et l'on s’avance jusqu’au bord, le sol se dérobe, et l'on se tient là debout à attendre, à vivre dans ce volume tout entier de l'espace, à ne vouloir ni le dehors ni le dedans, à regarder

Lucien Jacques
Cantadour
(1946)

Grand Cahier.351.Cahier bleu-vert.006.Retrouvailles.09

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte