T par T


Nous n'aurions jamais dû quitter l'ombre fraîche du chêne, ni la maison chaulée

La porte s'ouvre, bruissent d'insectes les tournesols sous la fenêtre. La route est sans talus qui longe notre pré. Nous aurions dû rester

Il eut suffi de traverser, de descendre trois ou quatre marches, de s'asseoir

Peut-être la chaise verte de jardin nous attend-elle encore, et la rambarde au bois non dégauchi, le champ dévale
Jusqu'au ruisseau, la roue écume

Comme il est bon parfois de n'être que regard !

Et nous aimions à nous tourner plein sud, à voir, serrée, la montagne d'orages légère au-dessus des nuées puis cet éventail de collines

Vers l'ouest, le temps s'étage en de multiples haies, le temps, en des haies de couleurs

Vue des Pyrénées
Talabère par Tourdun
(près de Marciac)

Grand Cahier.201.Cahier bleu-vert.017.Retrouvailles.02

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte