Si je pars mon ami, n'en fais pas de chansons
Fourbi serré, la malle close, rien n'y manque
Ni l'habit vert ni l'or. Je te salue ! car tant qu'
A faire un choix, j'ai ma varenne et me suffit
Amour, au loin m'emporte, laisse la guitare
C'est un sillet, la nuit la haie qui nous sépare ;
Ce que siffle la faux, ce que chante le puits
Va craindre que le feu ne se mette au buisson
Sur le manteau le fusil dort. La crémaillère
Y tient le pot, cuisent les mots, la jardinière
A de ces gousses parfumées à savourer !
Je n'invente d'amours qu'au lieu de ma pâture
Je découvre et bâtis. A chacun son allure
Qu'importe si je pars, à quoi bon les regrets
Fourbi serré, la malle close, rien n'y manque
Ni l'habit vert ni l'or. Je te salue ! car tant qu'
A faire un choix, j'ai ma varenne et me suffit
Amour, au loin m'emporte, laisse la guitare
C'est un sillet, la nuit la haie qui nous sépare ;
Ce que siffle la faux, ce que chante le puits
Va craindre que le feu ne se mette au buisson
Sur le manteau le fusil dort. La crémaillère
Y tient le pot, cuisent les mots, la jardinière
A de ces gousses parfumées à savourer !
Je n'invente d'amours qu'au lieu de ma pâture
Je découvre et bâtis. A chacun son allure
Qu'importe si je pars, à quoi bon les regrets
Antoni Tàpies Dues mans assenyalant (2011) |
Grand Cahier.267.Cahier-bleu-vert.014.Perditions.17