Au milieu d'un gris sale de vieilles couvertures qui sen- taient le phénol, il dut, allongé sur le grabat des heures, gri- ses les heures, et monotone
Dépouillé de tout, attendre – l'unique lumière
En être réduit à tracer
Amère, entre les taches du mortier de son doigt humec- té de salive, des têtes, des paysages, et des têtes sur le mur
Les regarder sécher, pâlir et disparaître dans les pro- fondeurs, s'effacer dans le sol, dans le puits hors du temps, pourrir
Le visage tourné vers le bas, se dire
Qu'une sonnette électrique est le dernier outil qui vous rattache au réel, subi non pas rêvé, et d'une griffe plus experte que les anciennes initiales MH d'un anonyme, signer ainsi :
L'unique orange était la seule
Lumière
Egon Schiele Die eine Orange war das einzige Licht (1912) |
Grand Cahier.434.Cahier bleu-vert.016.Scories.04