Le pavillon


De ce pavillon du bocage à la haute verdure, après avoir gravi la route sinueuse raidie, le goudron chuintant par un soir parfumé de sauge et gaufré de noisettes

(il se tient, neuf, à l'écart du village, boutisses râpées, joints jointoyés, peinturettes clinquantes, bois vernis)

De ce bout de pelouse, volubiles nous allions, ainsi que cet ami, en veste de chasse et sabots noirs, l'œil clair, par le travers d'un essart qui dégringolait jusqu'au sable fin de la rivière

Alors qu'il se penchait, sa voix, son discours habituel insouciant déhanché de rires, laissa place nette au songe, relatant véridique les faits, précis qu'on aurait pu croire une forme prendre essor que le buisson d'à côté frémit

Salvator Rosa
Mercure et le bûcheron
(1635-1673)
 

Grand Cahier.237.Cahier bleu-vert.017.Retrouvailles.06

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte