Les lendemains


Il y a inévitablement un jour une voie une issue une porte qui s'ouvre.

On regarde au travers, on s'étonne un peu. On ne voit que la terre (elle est jaune) le chemin la poussière.
On s’éloigne

L’horizon est le rêve tissé d’un linon blanc dans le bleu du ciel. L’avenir est incertain comme une aube voilée dans les brumes

Il y a inévitablement un jour une vue un enfant arrêté brusquement dans sa course

Le ciel est vide, le ciel est aussi glacé que l’eau des fossés. Surpris, il a cessé de jouer. Il a jeté le caillou, changé d’avis, oublié la rime quelle était la raison

Et puis joyeusement il a repris sa course

Cette année révolue est un
pantin de paille, une roue qui se brise, un pauvre jouet perdu – jouet failli blessé – qui ne tournera plus ne pourra plus jamais tourner

Antoni Tàpies
Cartografia
(1976)

Grand Cahier.036.Cahier bleu-vert.014.Perditions.08

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte