Juillet


C'est dit, le ciel est lourd il ment, nous ne renverserons pas la tête
sous les feux mouillés
s'ils claquent dans la nuit peut-être
en corolles éployées,

cette fois encore,
nous ne prononcerons pas comme la foule gaiement
les ho et les ha qu'ils jettent en bouquets
à leur grenaille tricolore

Nous irons nous terrer dans l’ombre. Visage enfoui dans l’oreiller, nous partirons vers le sommeil. Éteignez donc cette lumière :

« A demain, fusantes Bengales. »

Voilà des draps par la lucarne. Le temps
est à la girandole, aujourd’hui. Le jour respire. Il reste une ou deux roues qui s'accrochent
à l'humeur du bocage.
La chaleur des nuits des chambres s'envole, s'épuise dans la fraîcheur du matin

Paul Klee
Orientalischer Lustgarten
(1925)

Grand Cahier.244.Cahier bleu-vert.002.Passages.13

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte