Cinquième heure


Longeons le cimetière
Contre le ciel pâli, le mur
De pierres jointes
Par ce peu d'herbes s'appuie.
Le soleil allonge les poteaux,
Chaque gravier scintille
Et la ville se tait, lointaine
Jusqu'aux jardins qui rêvent.
L'homme est vieux et patient.
Marchons avec lenteur,
La terre est notre promesse,
Nous aurons d'autres bonheurs

Paul Klee
Denkmal auf einem Friedhof
(1922)

Grand Cahier.079.Cahier bleu-vert.002.Passages.07

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte