Tao


De ma hutte embroussaillée
Chers amis sensibles
Vos départs invoqués de prétextes me blessent
Le saviez-vous
Les écorchures
Ont mal guéri

Coin de tristesse
Mangeoire à vents
De ma butte de terre animal
Nu
Désolé
Mais qui vit et le veut
Taciturne avec des yeux dedans
J'ouvre l'œil.

D'une hutte sereine
Entourée
Je la vois comme rien
La cuve sidérale
Et ses raisins foulés de brumes
Grande femelle imprévisible ma noiraude
Racine au ciel subtile

Qui en use
Ne l'épuise jamais

Shitao
La grande cascade
(1656-1707)

Grand Cahier.300.Cahier bleu-vert.016.Scories.14

Articles les plus consultés


à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte