La rencontrée


Parfois, je me perds et puis j'oublie

me retrouve un peu plus tard, sous d'autres cieux, l'o- reille attentive

j’ai pour m’exprimer d'autres syllabes, deux ou trois flo- cons de neige.

Il me suffit d’écouter alors une voix nouvelle, simple- ment, inconnue ou bien connue en son temps

– la rencontrée que j'avais négligée,

et forcément puisque j'arrive quelque part, j'en apprécie venant d'ailleurs, étonnamment surpris d'y être, le rose mou- vement des lèvres.

Je l'aime à découvrir comme un goût différent des nu- ages

Odilon Redon
Les yeux clos
(1890)

Grand Cahier.348.Cahier bleu-vert.004.Scories.11

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte