Parfois, je me perds et puis j'oublie
me retrouve un peu plus tard, sous d'autres cieux, l'oreille attentive et j'ai pour m'exprimer
j'ai en bouche, d'autres syllabes, deux ou trois flocons de neige
un coeur blanc. Il me suffit d’écouter alors une voix nouvelle, simplement, inconnue ou bien connue en son temps
– la rencontrée que j'avais négligée,
et forcément puisque j'arrive quelque part, j'en apprécie (venant d'ailleurs étonnamment surpris d'y être) le rose mouvement des lèvres
Je l'aime à découvrir les yeux fermés comme un goût différent des nuages
Odilon Redon Les yeux clos (1890) |
Grand Cahier.348.Cahier bleu-vert.016.Scories.11