L'inattendu


Je me souviens l’hiver certains après-midi où j'ai repris la route, peut-être pleuvait-il ?

J’avais franchi depuis longtemps l’alignement des hauts pylônes, le vent hurleur, les fers rouillés

Bien décidé à pousser jusqu’à Villers ... La route longeait des champs rougis de boue … Bien décidé d’aller au bout, d'aller jusqu’à Villers-Bocage en Normandie

La pluie venait de s’arrêter, je m’en souviens. C'était une journée d’hiver comme il y en a – remplie d’une grande fraîcheur qui mord les doigts, remplie de blanc. Il n’y eut qu’un seul éclair. Il frappa, tout près

Je ne détournais pas la tête, je ne voulus pas m'enfuir, l’œil me brûla et puis

Il y eut comme un bondissement d’oiseaux sur les toits

Antoni Tàpies
Vaixell
Vol III (1979-1986)

Grand Cahier.060.Cahier bleu-vert.014.Perditions.11

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte