Étendard


Le temps n'ira pas s'améliorant. On ne voit par la vitre que les reflets de la lampe, on ne voit que la nuit noire. Il n'y a plus rien après. Il n’y a plus que des flaches de pluie contre le mur, des vents d'hiver

Le volet rabattu

Elles étaient à prévoir ces éclipses du temps, à quoi bon s'attarder. Au train où vont les choses, comme elles s’en vont, je parie une absence

Et je prédis qu’elle sera longue, aussi je me détourne et, sans me résigner le moins du monde, j’attrape une chaise – la pousse dans un coin

Je m’assois. Je m'attable. J'ai bon moral

Sous un angle de lumière plus étroit qu'une hutte, j’aperçois la paille des routes qui s'envole

Antoni Tàpies
Horizontal i bandera blanca
(1978)

Grand Cahier.028.Cahier bleu-vert.014.Perditions.07

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte