Déposé le vélo rouge
contre une roche en bord de route j’observais
l’aspect schisteux pris par la pierraille
j’observais ces quelques gravats du domérien
qui ne m’inspiraient pas confiance
Oui, c’était rien qui vaille,
du out
Dès les abords de la ravine,
le sol déboula sous mes pieds – J'avançais
péniblement (une chaleur de plomb ameutait le silence)
je me brûlais les mains aux herbes desséchées,
je m'appuyais du pied
contre les maigres arbustes,
contre une roche en bord de route j’observais
l’aspect schisteux pris par la pierraille
j’observais ces quelques gravats du domérien
qui ne m’inspiraient pas confiance
Oui, c’était rien qui vaille,
du out
Dès les abords de la ravine,
le sol déboula sous mes pieds – J'avançais
péniblement (une chaleur de plomb ameutait le silence)
je me brûlais les mains aux herbes desséchées,
je m'appuyais du pied
contre les maigres arbustes,
m’accrochais aux racines qui poussent – et qui s’enfoncent
dans les décombres
Je me hissais,
ne sachant comment faire,
Je me hissais,
ne sachant comment faire,
suivant les traces d’un chemin de chèvre, sec et nerveux, suffoquant jusque là‑haut,
j’arrivais au bout d'un certain temps, tout le temps d'une grande fatigue, pour me trouver
Île dans l'âme, seul devant
Une vue découverte en l’air à vous couper le souffle
les pensées refluant
Une vue découverte en l’air à vous couper le souffle
les pensées refluant
debout sur la jetée d'un étroit plateau de pignade... noyé dans un lac bleu de solitude un ciel...
Paul Cézanne La Montagne Sainte Victoire vue depuis la carrière de Bibemus (1897) |
Grand Cahier.356.Dispersion.005.Instantanés.16