Ces deux visages se regardent qui se lisent, et se tra- versent l’un et l’autre
Rien ne viendra les séparer, ni les orties inévitables – car peut-on se dire sans endroits sauvages, sans parties où il ne fallut abandonner – ni les souches d'amours qui furent vertes, ni l'armoise vulgaire
Ces deux visages qui se regardent, ils se lisent, et ne se troublent point, ouverts et seuls. Sans prêter attention
à rien d’autre qu’eux-mêmes
Ils s'assoient sur le banc que, plus tard,
la neige va couvrir
Marc Chagall Les amoureux de Vence (1957) |
Grand Cahier.207.Dispersions.007.Instantanés.06