À quoi bon


À quoi bon résister une fois commis l’irréparable.

Il n’est plus d’autre voie, la seule à emprunter,
qu’une voie obligée avec ses conséquences

Pourquoi chercher puisque le temps a basculé
Et s’orienter vers un ailleurs sans consistance

À quoi bon s’entêter, s’opposer à autrui.
Affronter l’incompréhension et leur mutisme

Une fois encore (les mots du silence et du reproche)

Irrévocablement, la porte du train est ouverte sur la nuit. Il y a des reflets dans la vitre dont on a perdu le sens. On ne voit dans le wagon qu’un homme seul près de sa couchette et qui voudrait dormir. Le sas et le soufflet s’ouvre et se referme, la vitre bouge à l'heure et au lieu d'un fracas géant de fer à la mesure de l'infini

Paul Delvaux
Femme à la rose
(1936)

Grand Cahier.291.Dispersion.006.Vulnéraires.15

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte