Dans les chaumes du soleil


Le soleil de midi tourne en rond. Soleil pulsionnel, soleil ameuté de cigales. Ils allaient peindre ensemble les Alyscamps poudrés d'or – l'indien rêvant déjà des îles, d'une maladie de fleurs sauvages – le simple, lui, le forcené, l'apostat, d'un atelier, portes laquées d'un petit temple jauni de tournesols sous le ciel bleu très profond

En définitive l’indien partit. Quant à l’autre, Jacques affirme qu’il s'écroula blessé, coquillage de sang couché dans son plus beau tableau

Le chemin tire au vert, le train fume dans les champs

« Comme on les observe ici, gravement belles, sur d'an- ciennes photographies, à exprimer la tristesse et la solitude extrême, l’obstiné nous dit que la chaumière au toit de roseaux lui fait penser au nid d'un roitelet, de toutes vertus échevelées d'abri, le toit, le nid tourmenté, en forme de boule avec son ouverture en dessous, protégé de la pluie »

Et cela se vrille à la fin, noir comme un lierre. Une mer de blés jaunes envahis de corbeaux

Vincent Van Gogh
Champ de blé aux corbeaux (1890)

Grand Cahier.162.Dispersion.004.Minutes et figures.17

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte