Elle est vivante ici...


Elle est vivante ici la retombée, sur le seuil de cette porte, le soir venant

Il n'y a plus de refuge que le silence, il n'y a plus de lieu que dans l'oubli

Comme un tapis venu de Tabriz et signé dans le kilim, noué au centre de la soie

Parties d’un médaillon à seize lobes, des formes rondes contrastées de motifs géométriques, des arabesques florales ornent un fond bleu pâle

S’ensuit la rouge vigueur sans le velours des bords

Comme un bruissement de paroles, une pelletée de terre, une musique inattendue

Note absolument fortuite qui déchire, qui détend la dernière corde des jours et qui nous jette dénué de sens au dehors

Tapis de Tabriz

Grand Cahier.249.Dispersions.002.Vulnéraires.05

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte