Partie hongroise


Les reflets du miroir sont-ils archéologues ? Toujours ils nous racontent

les péripéties d'un même film – un petit coup de balai et c’est l'histoire – qui recommence. Incessant miroitement – coup de balai – et nous voici sur la route en forêt, sous la pluie

« Le camionneur pour la énième fois va s'arrêter sous de tristes néons. Les pneus crissent. La femme a relevé le col de son imperméable et dirige ses pas vers la station abandonnée »

L'histoire qui recommence. Il pleut. Une femme perdue, sa vie renversée qu'on jette à la fosse et l'inutile gaspillage aux reflets du miroir

dans la chambre il y a dans le mur une vieille armoire où sont rangées les deux pendules rouges, oeils-de-la-nuit-sortent-du-coin, la porte baille, ajoute de l'ombre à son double et des soupçons

Un cri, une poupée dans les refonds, blanc, un corps mort tombé dans l'escalier

Zigzags à la vitre je travaille, je décompte les coups
Horloge, tonnerre, balai !

Paul klee
Bedrohte Stadt Pinz
(1915)

Grand Cahier.286.Dispersions.024.Vulnéraires.09

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte