Euthymie


La nuit est fidèle à ses secrets. Dans les plis de sa robe se tiennent affections et terreurs

Elle est depuis toujours gardienne et se tiendra toujours, trois fois parsemée d'or, à la fourche des chemins invoquant sur les gelées d'avril une lune de soufre

Écoute aux alentours revenir les échos de sa voix

Elle a remué les airs légers aussi bien que les roches, désigné sans la moindre hésitation chacune des plantes par son nom, ressorti tout un pain de saveur de l'obscurité des eaux, elle a su inverser

l'en-allée des choses, et jusqu'au cours du monde

Maintenant que sa flamme s'apaise, vois comme elle a mis la force sous le joug, d'une pierre de discorde, elle a tué celui qui tue. Le sommeil lui-même a gagné l'infatigable

N’hésites pas, reçois le trésor de cette laine. Elle l’a conquis pour toi, ne trahis pas ta promesse…

Gustav Klimt - Hygie,
détail de la fresque « Médecine »
peinte pour le plafond de l’Université de Vienne (1901-1907)
et détruite par les nazis

Grand Cahier.154.Dispersion.022.Minutes et figures.16
Grand Cahier.154.Intérieurs, Extérieur Voix.004.Demeures.10

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte