Érinna


De cette époque incertaine jusqu’à aujourd’hui, deux mille quatre cent ans ont dû passé.

Érinna était connue (l’est-elle encore?) pour avoir écrit, à dix-neuf ans un livre de poèmes – poèmes de peu de pages mais d’une grande force

et de beaucoup de vie. Si sa vie fut plus vivante, elle mourut jeune. Elle mourut jeune à ce qu'on dit. C'est tout ce que nous savons d’elle

Jamais nous ne lirons aucun de ses poèmes, ni le moindre écrit... si ce n’est quelques fragments d’un papyrus :

… de toi, je gémis sous le poids d’un lourd chagrin. Et nos jeux tout chauds encore, resteront dans mon cœur à jamais ; les jeux hélas auxquels nous nous plaisions ne sont plus que cendres...

Asclépiade l’avait lu, En lui rendant hommage, il nous l’a dit ; mais de son doux travail, jamais ne nous a rien transmis

Simeon Solomon
Erinna de Lesbos
(1886)

Grand Cahier.404.Dispersions.022.Minutes et figures.15

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte