Affût


Parfois j'arrive, dès le matin,
tête effilochée qui s’étire dans les transparences de la nuit j’observe l’aube

À peine sortie des limbes de ses blanches araignées tissant les eaux du canal

Je guette une mouette plantée ahurie droite sur ses pattes dans l’eau scrutant les cercles

Je clique
d’aucuns disent
Je tire

chasseur dans l’entre-deux sans trop savoir
au feu des yeux

Hachiro Kanno
Abstraction calligraphiée TN565
(2011)

Grand Cahier.554.Dispersion.005.Instantanés.15

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte