Gerti


Sur un fond vide posée de face, distincte élégamment de tout le décorum rouge et argent, assise découpée absente, les yeux fermés, la tête qui se tourne vers un songe, main dans le manchon reprise, séparée du corps qui s'appuie à la taille et se disloque

Ou lignes élancées, planche nue dressée au milieu du désir, svelte lavis d'ocre et stupéfiantes rougeurs, décharnée vulnérable comme un christ, les bras sur la poitrine croisés

Quel éloignement du regard, quelle tristesse quand s'exhibe sur la chair l'armature du sexe !

Egon Schiele
Gerti Schiele
(1909)
Egon Schiele
Gerti
(1910)

Grand Cahier.435.Dispersions.007.Instantanés.12

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte