Teiles


Rideau bleu
fatigué de lumières, délavé de ses intempéries, le réel submerge
de couleurs christiques
les replis du tableau
Le cadre et la fenêtre ont disparu derrière le voile, la barre à l’horizon des faits, dans la clarté nue
du paysage

Traces monochromes dans les blancs tout d’abord et les bleus puis le soir venu, tâchées de bruns, lanières flamboyantes. Il fallait que le navire et sa cargaison se délivre de sa gangue de glaise, que la matière se révèle, énigmatique pour signer enfin l’étendue de la toile

Formes rondes
à la Rubens qui n’arrivent pas, figures sans visage, aborderez-vous aussi aux coteaux du réel,
endormies dans les limbes

Daniel Caspar - expo. L'envol d'Icare (2012)
Grand Arc Noir
(1997)

Grand Cahier.592.Dispersion.023.Instantanés.18

Articles les plus consultés


à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte