Double jeu


Petite déambule
à la faveur ensoleillée des rues

La ville est séparée en deux. D’un côté la ville qui dres- se ostentatoire, ses falaises de craie, de l’autre la ville ren- versée, boueuse
mal dite
et qu'on marque au charbon

Vivante est la mémoire. La route est longue et difficile. Il y a tant de barrières à franchir. Soufreteux, il faut tenir. Et résister à tant de forces ouvrières

(à l’aigle rédempteur qui dégringole)

mais le cheval qui rue mais le cœur qui bat, marquée des quatre ocelles sur la peau du taureau

Petite est femme en robe rose à col de fleur,
chevilles fragiles, regards duplices. Elle joue des vanités dans les miroirs du corridor

Henri de Toulouse-Lautrec
Femme se frisant
(1891)

Grand Cahier.183.Dispersion.024.Vulnéraires.05

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte