Einst dem Grau der Nacht enttaucht


Lettres, lettrines, rotes d'écriture au calibre du vitrail, cursives inhumaines, ligatures kaléidoscopiques, chiffres prismatiques, petits carrés colorés qui vont trop vite, beaucoup trop vite, en bloc, jetés des deux côtés de la barre


Vif-argent, runes
Ou rehaut de peinture ? Attrapez le fil car

Jadis – surgi de la nuit du gris
Lourd devenu trop cher
Enforci du feu
Grossi de Dieu puis vaincu le soir

Forêt d'épouvante alors
Dans le bleu de l'éther
Echappé par-dessus les névés
Retrouvant les astres avisés – Jadis


Quand
De l'effacement des signes d'un coup d'aile le jeu des couleurs, indéchiffrables toujours, de cet abîme remonte.


Einst dem Grau der Nacht enttaucht Dann schwer und teuer und stark vom Feuer Abends voll von Gott und gebeugt Nun ätherlings vom Blau umschauert, entschwebt über Firnen, zu klugen Gestirnen.
Paul Klee (1918)

Grand Cahier.394.Dispersions.022.Minutes et figures.18

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte