Les fauves


Ils vont s'asseoir sur les gradins…

S’ils sont venus s’asseoir près du grand cercle en retenant leur souffle, c’est pour y voir (ils ont payé) le coup de griffe Quand le sang coule !

Comme une aiguille plantée au centre, il a su garder la tête froide, il a su
conserver la maîtrise alors ils applaudissent… 

S’ils applaudissent c’est qu’ils enragent. Et ils tournent avec rancœur autour des grilles

Et du dompteur De son fouet, en habit impeccable, au milieu de ses cages

il fait claquer en l’air tout le jeu de ses boucles Main-tenant que gradins et cages sont vides

Gilles Chambon (2016) Au cirque
d'après Toulouse Lautrec (1899)
Henri de Toulouse Lautrec, croquis daté du 11 avril 1899,
et dédicacé à son ami Arsène Alexandre « en souvenir de ma captivité »

Grand Cahier.189.Dispersions.007.Instantanés.03

Articles les plus consultés


à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte