Le toit, sa pente double tournée, (est-ce un torse, une barque dormante au puits du ciel ?) le toit s'adosse à la colline, grenier blanc
Renversé dans le jour dans les profondeurs de l’azur dans les cercles alentour entr’ouverts, il repose avec l'ardoise de ses mots
De sa bouche lentement s'exhale un souffle
Une musique l’environne, une musique l’emporte, c’est une eau ressurgi du côté de la source. Il est ailleurs, il écoute. Le temps mesuré va remplir tout l'espace
Il a vu – comme un défi lancé aux lois de la pesanteur et de l'optique, des étages de livres sous le verre, des mondes sans y croire, des fragments de paroles étrangères – il a vu de ses yeux des éclats de lumière traverser la distance, se refléter dans une forêt de lierre et de lilas
Le clavier des couleurs sur la toile est plus nuancé, fait plus danser l'âme que l'air
Tapis de rouges tissé où se pose le pas, laine des margelles de pierre, feuillets de mille nuits
Il cache son visage au creux d'épais coussins. Le jour par la lucarne décline avec lenteur
Grand Cahier.168.Refonds.003.Ighizan.08