Déserte la cour la nuit
la neige tassée – des pas
dans la neige et les rires enfuis.
Seul un silence,
une lanterne qui veille,
qui déblaie un coin de nuit.
Les murs sont
gelés, la barrière est démise.
Il n'y a pas de vent dans la haie
mais les feuilles frémissent.
Le chat,
le poil hérissé par le froid,
d'un bond franchit la cour
et du rebord,
regarde à travers la vitre
la maison noire et vide
la neige tassée – des pas
dans la neige et les rires enfuis.
Seul un silence,
une lanterne qui veille,
qui déblaie un coin de nuit.
Les murs sont
gelés, la barrière est démise.
Il n'y a pas de vent dans la haie
mais les feuilles frémissent.
Le chat,
le poil hérissé par le froid,
d'un bond franchit la cour
et du rebord,
regarde à travers la vitre
la maison noire et vide
Gino Severini Le chat noir (1911) |
Grand Cahier.124.Refonds.002.Hortense.08