Dès qu'il eut ouvert les yeux...


Dès qu'il eut ouvert les yeux, Ighizan au cœur d'hélianthe se sentit abandonné. Il s'arrêta sur le seuil, refusa le cours des jours, ne voulut pas donner suite à sa vie. Seul au monde, plus aucun mot dès lors ne sortit de sa bouche

Et pourquoi donc alors – critique et physiologue – avoir si fortement aimé ?

Les étoiles tombèrent, figues vertes, ou gouttes d’or sous les rafales du vent. Le ciel se déroula, dans la rue, les ruisseaux charrièrent une eau de glace. La flamme bleue de son esprit fut ardente douleur au long des murs gris de la ville

Chacun de ses pas foulait d'étranges fleurs, les parfums vieux, des sons lointains naissant, le monde se nomma

Près des toits calmes qui verdirent, parut, battante l'aile et solitaire, la forme rouge d'un corbeau. Son cri âpre creva les airs légers où rien ne bouge

Monnaies d’Éphèse
6ème siècle av. JC

Grand Cahier.161.Refonds.003.Ighizan.05

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte