Il y a toujours quelque part...


Il y a toujours quelque part

dans le fond d'un jardin, les grandes marches du perron, une rampe de cuivre. On dirait les préparatifs

autrefois d'une fête abandonnée depuis longtemps.

Ce ne peut être qu'une nuit
d'été. La lumière – filtre
au-dessous de la porte,
descend doucement vers les ifs.

On parle :

si l'on parle c'est sans comprendre.
Il y a bien d'autres bruits sous
les pierres et dans les branches. L'air
fraîchit et s'ouvre sur le vide

immense des étoiles. Avec un froissement

léger de robe, un pas vif a monté chaque degré. Lors- que une main s’est posé sur la rampe

Paul Klee
Villa R - La maison au bord du chemin
(1919)

Grand Cahier.033.Refonds.002.Hortense.10

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte