C'est une fin du jour. L'ombre de l'ami s'éloigne. Tu restes, visage blême sur le seuil gelé de la porte
Ce sont tristesse et larme d'or comme pointe une étoile. Éternité, la nuit revient. Tu tournes le pas, la porte au jardin calme se ferme
Dans la maison nocturne la vitre a fleuri. Qui s'ap-proche ? Toutes les boiseries craquent, les planchers vernis
Sur le carreau du poêle en faïence blanc ourlé de bleu le corps se tasse. La marche brûlante et le froid qui pénètre les chambres font trembler jusqu'aux os
Anselm Kiefer Der Universalien-Streit (2004) |
Grand Cahier.136.Refonds.003.Ighizan.10