C'est une fin du jour...


C'est une fin du jour. L'ombre de l'ami s'éloigne. Tu restes, visage blême sur le seuil gelé de la porte

Ce sont tristesse et larme d'or comme pointe une étoile. Éternité, la nuit revient. Tu tournes le pas, la porte au jardin calme se ferme
Dans la maison nocturne la vitre a fleuri. Qui s'approche ? Toutes les boiseries craquent, les planchers vernis

Sur le carreau du poêle en faïence blanc ourlé de bleu le corps se tasse. La marche brûlante et le froid qui pénètre les chambres font trembler jusqu'aux os

Anselm Kiefer
Der Universalien-Streit
(2004)

Grand Cahier.136.Refonds.003.Ighizan.09

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte