Bashô dans ses voyages, dignes d'un Grand Tour, avait jugé suffisamment raffiné son cheval qui urine et n'avait pas dédaigné lui écrire un haïku :
Tiques poux et puces,
À l’octroi pisse un cheval
Nuit à mon chevet
À l’octroi pisse un cheval
Nuit à mon chevet
René Sieffert ne signifie pas l'endroit et traduit à minima ainsi :
Les puces et les poux
et le cheval qui urine
près de mon chevet
et le cheval qui urine
près de mon chevet
Nicolas Bouvier, autre voyageur plus explicite, fournit le lieu et le sens mais en dehors du texte et dit, Shitomae – barrière du pisseur :
Puces et poux mordait
La nuit j’entendais le cheval
Pisser auprès de mon chevet
La nuit j’entendais le cheval
Pisser auprès de mon chevet
Ce ramené dans la langue des noms célèbres apparaît bien impropre et pour nous, contraire par excès de pro- saïsme. Il convient d'y préférer la ramenée de l’histoire, Mais que pouvons-nous comprendre du nom cité de l'octroi – si nous ignorons la légende :
Aussi offrons un Requiem pour le petit frère qui sou- lagea sa vessie en cet endroit pourchassé par les guerriers de Yoshitsune
Katsushika Hokusai Portrait de Matsuo Bashō (~1830-1944) |
Grand Cahier.486.Refonds.004.Printemps, cheval.01