2.
On plie le corps contre un bois de charpente.
On blesse le cœur qui cogne trop vite.
La peau va s'érafler. Une écharde,
un peu de sang va pénétrer dans la poussière.
La bouche se ferme et s’ouvre, on halète.
C'est à se mordre la langue
La guerre va s'aggraver malgré les larmes
Les faims et les soifs,
elles vont grossir, elles vont enfler encore.
Les ballons couleur de soleil vont éclater,
vont se crever.
Qu'il rie, ou qu'il acclame,
qu'il mette à sac tous les édits !
La barre du jardin a versé où l'ortie foisonne
On plie le corps contre un bois de charpente.
On blesse le cœur qui cogne trop vite.
La peau va s'érafler. Une écharde,
un peu de sang va pénétrer dans la poussière.
La bouche se ferme et s’ouvre, on halète.
C'est à se mordre la langue
La guerre va s'aggraver malgré les larmes
Les faims et les soifs,
elles vont grossir, elles vont enfler encore.
Les ballons couleur de soleil vont éclater,
vont se crever.
Qu'il rie, ou qu'il acclame,
qu'il mette à sac tous les édits !
La barre du jardin a versé où l'ortie foisonne
Roberto Matta The Unthinkable (1957) |
Grand Cahier.053.Refonds.004.Intensité.02