Chien rouge


Chien qui se mord, fauve qui grogne, folie tournante que le poil d'une idée raidit, touffes de pensées que la rage reborde

Je plains ta vie restreinte à son grillage de rosiers

Chien mordre
Chien d'avril perdu
Chien réel dans sa fiente
Chien qui happe et qui se blesse, chien
Sans issue

Ton maître dit qu'il t'aime, qu'il te laisse croupir là pour ton bien. D'ailleurs cela suffit n'est-ce pas, où irais‑tu courir, vers quels espaces libres de la cour ?

Tourne, ton maître te nourrit, tourne, ton maître t’apaise, d’un peu de sa parole, des lippées de ses franches. Il t'aime, dit-il. Il t'aime...
Franz Marc
Der rote Hund
(1911)

Grand Cahier.110.Refonds.003.Ighizan.01

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte