Manière noire


Mains patientes qui tracez, cerise, grain de raisin ou quelque forme de silice entre les aspérités de cette nuit, longue et sans abri, où le jour prendrait écueil - notre nuit soumise aux vents, et tous rivages d'îles perdus

Mains prudentes, dites-nous puisque les voix sont éteintes, dites-nous ce qui nous sauve. Qui décide ? Est‑ce l'absente ?

Sur la planche au noir, en merveille vous posez, mains adroites, ces fruits ronds, ces humbles vases ou cette horloge qui ne bat

Le temps suit-il un autre cours ? Simplement. Ni cumul du soir, ni fraîcheur de l'aube
Mario Avati
Fleurs de lune - Manière noire
(1988)


Grand Cahier.067.Refonds.001.Solitudes.02

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte