Pars, n’hésite pas, va, sur tout demande et prends ! Avec douceur. Par le jeu des alliances
tu sais depuis longtemps, la part qui te revient
Ne crains pas que du sang coule, c'est vivier d'avenirs, verse ton sang – qu’il se mêle au pollen des routes
Égrène les cailloux comme un chapelet de prières adressées à chacun des lieux que tu cherches
Abîme tes couleurs
sur le fond sédimenté du tableau noir, traverse les eaux troubles, dénombre les atomes, accorde-les aux rythmes de ta phrase
Regarde,
comme ils composent
– et s’éclaircissent,
ou se rassemblent
– et s’agglutinent,
dans le phosphore
de ta mémoire
Ne t’inquiète pas
comme ils composent
– et s’éclaircissent,
ou se rassemblent
– et s’agglutinent,
dans le phosphore
de ta mémoire
Ne t’inquiète pas
si tu ignores où cela mène, où commence le jeu. Ne chante pas si tu n’as devant toi qu’une souche
d’arbres morts,
car derrière elle est quelqu’un qui fait mal
sinon, explicite et transmets.
Ample est la nuit qui s’équilibre au jour
car derrière elle est quelqu’un qui fait mal
sinon, explicite et transmets.
Ample est la nuit qui s’équilibre au jour
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Yves Tanguy La couche sensible (1933) |
Grand Cahier.080.Révolvie.032.L'univers de la chauffe.19