Pars, n’hésite pas, va, prends !
tu sais depuis longtemps, la part qui te revient
Ne crains pas que du sang coule, c'est vivier d'avenirs, verse ton sang – qu’il se mêle au pollen des routes
Égrène les cailloux comme un chapelet de prières adressées à chacun des lieux que tu cherches
Abîme tes couleurs
sur le fond du tableau noir, traverse les eaux troubles, dénombre les atomes, accorde-les aux rythmes de ta phrase
regarde, comme ils composent – et s’éclaircissent, ou se rassemblent – et s’agglutinent, dans le phosphore de ta mémoire
Ne t’inquiète pas si tu ignores où cela mène, où com-
mence le jeu
Ample est la nuit qui s’équilibre au jour
Yves Tanguy La couche sensible (1933) |
Grand Cahier.080.Révolvie.003.L'univers de la chauffe.12