Rappel d'enfer


À quoi avait-il bien pu servir
ces piliers jetés,
d’un jour à l’autre sur le sol,
ce mur noirci
restes d’une voracité
d’un égarement des hommes,

Infimes mouvements cycliques, particules – du vide, relâ- chant leurs virions dans la graisse des jours

« Mais quand donc finiront-elles ces guerres : inutiles, gagnées ou perdues ? »

Interroge un passant fatigué aux cheveux blancs

On y meurt encore aujourd’hui
dans le râle des gorges
dans l’étreinte des ronces

Des orages insensés grondent sous le ciel immonde. Le pré est piqueté de fer et de gravats S’ouvre silencieux vers une nuit sans étoiles

Nul ne propose
le vent donne ses ordres – l’herbe est légion

Victoria Tremel
Abstraction II
(2019)

Grand Cahier.138.Révolvie.003.L'univers de la chauffe.14

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte