En ce temps-là


En ce temps-là le matin
Je venais près des machines
Douces dentées roues câlines
Travaillant fer ou sapin
Tôt levé à mon labeur
Étourdi par tant d'ardeurs
De bielles de bruits de graisse

Mais aujourd'hui c'est le chiffre
Si je vais dans l'atelier
D'un bonjour à l'ouvrier
Qui pour l'oubli de ses affres
Sifflote mon cœur à moi
Peut souffrir aussi du poids
Ce temps-là des amours mortes.

Fernand Léger
Les quatre cyclistes (1943-948)

Grand Cahier.298.Révolvie.003.L'univers de la chauffe.05

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte