La fabrique du jardin


J’allais roue libre ce jour-là
sous la ramée ornamentales des charmes, emporté par la douceur du mail Depuis

la vue là-haut de la pagode
jusqu’à la septième perspective,
je déboulais

Tout était souffrance et mourait tout reprenait vie j’écoutais les rythmes et les sons, les mélodies

au passage des ombres, sous une peuplée d'insectes En bas dans le creuset, en haut vers les étages, les ors

les sangs qui s’accrochaient, le fer de la roue qui piétinait, le sang qui battait

contre les tempes
débordante la terre
devant moi La fourrure des eaux sous le capuchon des larmes s'étendait

à perte de vue Tout serait
à reconstruire
Ces formes ces êtres

au plus près, alentour dans la spirale maintenant chaque fois plus serrée seul désormais : tout

à reconstruire
à ressortir de l'obscure
gravité charnelle

Christy Lee Rogers
Muses - photographies aquatiques (2018)

Grand Cahier.119.Révolvie.004.D'après.06

Articles les plus consultés


à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte