Abandon


Je me souviens d’une pluie fine interminable un jour, le ciel était dans les tons gris, c'était un jour d'éclipse, le ciel transparaissait rendant le fond plus triste encore, une idée me vint que peut-être…

Une autre fois, le cœur me manque pour le dire

J'ai descendu la rue. De moi-même, j'ai suivi le cours du rail. J'ai bousculé le monde et pourtant rien ne m'en reste.

Le soleil ne brille qu'à sa moitié. Il est 16 heures 30 exactement. Une femme, le corps que l'âge a déformé, traverse le pont. Auprès de l'écluse, un pêcheur accoudé à la rambarde pêche avec indifférence. L'écume hurle par‑ dessous

Je porte mon effort. Arriverais-je comme il le faut, juste à temps, au point de conjonction, qu'y a-t-il donc à voir ? Je m’en inquiète. L'œil me fera mal ces quelques jours. Un brin d'herbe, un excès de vent suffisent

Victor Hugo
Paysage
(1860-1870)

Grand Cahier.332.Révolvie.L'univers de la chauffe.16

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte