Le lierre


La nuit avance

Quel est ce mur auquel s’agrippe un lierre :
  des phrases l'appréhendent,
  des pensées le descellent
  Chaque mot s’y cramponne

et se nourrit du monde – y fructifie et l’orne Il s’en détache un peu de terre Un précipité

noir de sève, et du souvenir de tant d’âmes
au vieux silence

Et peut-être allons-nous le rejoindre bientôt
dans l’invention des formes non des mots fixés – mais

sur une branche
une greffe une tournure un mouvement qui s’accroît, qui développe ses pousses, décrivant

au cumul des nuages, un nouvel augure augmentant le tempo
Maurice Wyckaert
Lierre grimpant
(1991)

Grand Cahier.656.Intérieurs Extérieur Voix.001.D'un autre lisard.17

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte