Eau blanche


Je te retrouve chaque soir
toujours à toi-même semblable

mais pour moi qui t’observe,
eau blanche

tu es chaque fois un peu plus
dissemblable

En toi quelque chose
a changé qui de moi t'éloignes

Et chaque jour je me demande
ce que je vais pouvoir te dire,

que vais-je composer
quel mot vais-je trouver,
quel temps va s’accomplir

(mettrais-je un point final)
vais-je – une fois encore
signer cette aventure ?
Caspar David Friedrich
Der Mönch am Meer
(1808-1810)

Grand Cahier.681.Intérieurs, Extérieur Voix.045.D'un autre lisard.26

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte