Petit enfant ne voit pas, car il est encore
dans la vue,
dans le tout de la vue
dans la vue,
dans le tout de la vue
puis la sidération s’éloigne, prend forme le désir et sa réponse,
le tout s’émiette,
l’objet paraît
l’objet paraît
Les yeux convergent, la main appréhende – les yeux, la main – la proie qui alimente
dès lors le tout n’est que vestige
Avec le temps lui viennent les mots, ceux de la souf- france et de la joie, il s’instruit auprès des œuvres prend ce qu’il voit, ce qu’il découvre
d’un regard neuf
il vole, ingurgite il oublie,
papillons morts
Peu à peu en lui-même
le tout se réinvente –
papillons morts
Peu à peu en lui-même
le tout se réinvente –
les mots gonflent dans sa gorge et donnent sens au lait de son esprit
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Salvador Dali Paysage aux papillons (1956) |
Grand Cahier.661.Intérieurs Extérieur Voix.001.D'un autre lisard.22