Trois images


(c’est) retrouver la lettre du mot dans la phrase qui dit tout autre chose que la chose attendue

(c’est) trois gouttes de sang sur la neige, longuement méditées, l’enfoncement et l’oubli et la visibilité extrême de l’oie blessée

perceval s'effaçant par le songe, hors de son être, hors de son lieu (c’est) le verbe à l’appui
l’entrelacs des lettres qui toujours déroute ulysse
le coup de vent pour qu’il espère

(c’est) le trait grammairien d’une flèche qui délivre un bref instant ithaque – flèche envoyée à tous les sens rassis, faisant mordre la poussière...

(c’est) l’étoffe brodée qui se déroule enfin du monde

(c’est) le taureau apercevant l’éclat d’une lame dissimulée sous la cape

et qui perd l’innocence et la joie
et qui prend peur
… cherchant refuge, bientôt dépouille, à la périphérie de son arène
Makus Lüpertz
Poussin, Stilleben (nature morte)
1989

Grand Cahier.666.Corps et visages.002.D'un autre lisard.27

Articles les plus consultés


à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte