C’est une inconnue cette voix qui me donne un visage, aussitôt ils la reconnaissent, et se trompent toujours
Ils sont âme les mots
Nous débordons de sens et de signes, sans vraiment bien comprendre
Une source est cachée, elle est toujours plus loin, elle est à l’horizon. Mais nous vivons ici, de l’arbre et de la terre
si féconde des morts
Aussi noirs qu’une nuée d’orage, ils fondent, et se bous-culent, on s’installe comme on peut, épuisant les ressour- ces, dégradant les sols raclant l’humus
Chaque jour la troupe se chamaille. Certains à l’appétit vorace s’approprient les places, et proclament leurs envies, tous n’ont pas le même entrain.
On vivote sur l’arbre, on murmure, la nuit tombe. Avec une lenteur immuable, la compagnie s’endort
Søren Solkær Murmure d'étourneaux (2021) |
Grand Cahier.684.Intérieurs, Extérieur Voix.003.D'un autre lisard.07