La veilleuse


Il n’est pas de réalité
sans un rendu de langue

Le réel est inatteignable

Les choses s’habillent de mots
qui se retroussent et nous sidèrent

Nous nous taisons afin d’en jouir

Si nous savons qu’il faut
mordre au lait de la mère
tout le sens qu’elle nous donne
n’est pas le tout du monde

La langue est là qui veille
auprès de l’endormi
Georges de la Tour
La Madeleine au livre
(1630-1632)

Grand Cahier.660.Intérieurs Extérieur Voix.001.D'un autre lisard.21

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte