Tous les vivants ont un visage
et ce visage leur fait mal
Chaque visage est nu de peau
ce qui le touche est à l’intime
Dehors les infimes atomes
et la vibration qui s’étend
effleurent une chair au dedans
Tous les visages sont des signes
d’autres visages les perçoivent
traçant des lettres sur le monde
disant face au monde les mots
Les vivants, dis-tu mais les plantes...
Toutes les plantes ont un visage
une frondaison de lumière,
voix mouvante, sous le sabot
des juments du vent qui hennissent
gavées du suc de leurs racines
et qui les fixent au fond de l’être.
et ce visage leur fait mal
Chaque visage est nu de peau
ce qui le touche est à l’intime
Dehors les infimes atomes
et la vibration qui s’étend
effleurent une chair au dedans
Tous les visages sont des signes
d’autres visages les perçoivent
traçant des lettres sur le monde
disant face au monde les mots
Les vivants, dis-tu mais les plantes...
Toutes les plantes ont un visage
une frondaison de lumière,
voix mouvante, sous le sabot
des juments du vent qui hennissent
gavées du suc de leurs racines
et qui les fixent au fond de l’être.
René Magritte Arbre (1959) |
Grand Cahier.662.Corps et visages.002.D'un autre lisard.23