Je vis seul et si j’ai bien vécu, irrémédiablement, mon visage est brûlé
Les attentions d’amour d’une femme ont fui depuis long- temps, j’ai dû vivre caché
– Aux Pénitents des Mées, il est des angles impossibles où survivent les morts. Je ne suis plus qu’une plate figure déformée, hiératique et silencieuse
à la façon des fresques d’un dipintore – voûte qui s’en- fonce dans les murs
Elle fut ma joie, elle est mon manque
Je dessine avec mon corps les gestes de l’étreinte qui n’est plus, croix noire
aux caissons diminués, et ornés de rosaces
Je figure les cartes des honneurs des héros de roman, je figure la carte des Prophètes et des crucifiés romains, toutes les cartes, et d’autres plus choquantes, de celles qui nous font
Et c’est pourquoi je trace des chemins de musique dans mes pleurs
Masaccio La Trinité - Santa Maria Novella Florence (1425-1428) |
Grand Cahier.685.Intérieurs, Extérieur Voix.003.D'un autre lisard.08