Lorsque la vie s’arrête, que les collègues sont partis manger, inerte
en face du bureau sur le trottoir, ne reste plus que ce vieil homme, je l’observe par la vitre
lui, l’indifférent – il n’est attentif qu’à l’inexistant – et il ne sait de la justice, que l’injustice
Son regard sans plus rêver se détourne. À jamais bien- tôt il s’écartera des hommes
Ce qu’il fut dans la vie, quelle importance !
Parti et revenu, aucun bâti, aucun oukase qui fut dit, jamais n'a résisté au temps. Les rêves jusqu’au bout
sont épuisés
Je le vois lentement s’éloigner et disparaître
dans un angle absolu,
son devoir de symbole accompli. Se pourrait-il qu’il n’ait jamais vécu ?
Mohammed Kamici Sans titre (1942-2003) |
Grand Cahier.622.Alentour de Soares.003.Quelques intranquillités.09