Je me dis que jamais...


Je me dis que jamais je ne pourrai partir d’ici, je me dis que je ne partirai pas avant d’avoir fini, je partirai toujours trop tôt, je me dis j’écris

Il me faudrait l’éternité…

Je n’aime pas les plaisirs répétés jusqu’à l’ennui, les fai- blesses glorieuses qui se perdent dans l’oubli. Et je déteste trop la mort pour aller amonceler les cadavres du pouvoir

La liberté seule m’agrée, la liberté loin des platitudes et des banalités de l’humain

Le réconfort de la foi ne vaut pas le prix de ses fan- tômes. Et que dire des abstractions de la raison qui nous gâche un si beau voyage

Si loin de nous, si loin de nous que tout cela

Faisons table rase, décapons le vernis des bontés, la nécrose des sidérations sociales. L’art seul nous libère.

Une phrase bien construite…

Michel Maurice
Les exils - suite 7
(2009-2010)

Grand Cahier.609.Alentour de Soares.003.Quelques intranquillités.01

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte